Christophe Charles, l’itinéraire d’un autodidacte

A son compte depuis près de 12 ans, Christophe Charles, graphiste briviste, a accueilli les Webtrotteurs le Lundi 13 Mars et nous a parlé de son métier d’illustrateur graphiste.

Après avoir stoppé sa scolarité juste avant le bac, notre artisan a suivi une école d’arts décoratifs à Limoges.
Il fut maquettiste en imprimerie où il a pu acquérir une bonne connaissance de la chaîne graphique, puis a travaillé pendant trois années dans une agence de communication.
A la suite d’un licenciement économique, il a réaménagé son garage pour construire un atelier de graphisme et se mettre à son compte. L’entreprise ne fut pas très difficile à monter pour la simple raison qu’il possédait déjà un local et que par ailleurs, ce métier nécessite peu de matériel, trois ordinateurs macs, une imprimante, un scanner suffisent amplement.

Très indépendant, il travaille tout seul par soucis de liberté et n’emploie aucun salarié. Il ne pense pas prendre d'apprentis, d'abord parce qu'il n'a pas forcément le temps d'en former un, ensuite celui-ci préfère se consacrer à la production.
Il travaille au minimum huit heures par jour pour assurer des heures d’ouvertures régulières, mais en général le temps de travail déborde largement, il est loin des 35 heures.
Le carnet de commandes venant le plus souvent jour après jour, il privilégie la réactivité en réalisant principalement des travaux de courte durée, ce qui lui permet de satisfaire rapidement sa clientèle. Ces travaux sont principalement des dépliants, posters, plaquettes et présentoirs publicitaires mais les supports peuvent être très variés. Il a notamment mis en page pendant quelques années le journal «Le Grand Huit ».
Une partie importante de son travail est rendue imprimée pour le client, mais parfois les entreprises demandant des travaux peuvent avoir leurs propres imprimeurs.

L’activité a de gros avantages, une certaine liberté quant à la gestion des emplois du temps, des types de travaux.
Le métier est non seulement créatif et inventif, « On se doit d’être curieux de tout et d’être à l’affût des modes ». Il est aussi très varié, « on en apprend tous les jours » ce qui le rend aussi enrichissant. De plus, il apporte sa dose de prestige, surtout si on exerce sa profession avec talent : «Lorsqu'on voit une affiche quelque part, on est fier de son travail».

L’inconvénient peut résider dans l’irrégularité de la fréquence des commandes, ce qui peut être parfois stressant lorsqu’elles affluent et qu’il faut rendre un travail parfait dans des délais souvent courts. De plus certains clients peuvent être peu respectueux, surtout lors d’appels d’offres : ils n’ont parfois pas la présence de se manifester s’ils rejettent le projet.

Le métier a de l’avenir car le secteur est en pleine expansion. Par contre la concurrence s’avère de plus en plus rude d’une part, beaucoup s'improvisent graphistes ou publicitaires mais n'ont pas toujours les compétences. D’autre part certains types de travaux sont fait de plus en plus en interne aux entreprises, et ont donc tendance à disparaître des commandes. Par conséquent, il sera de plus en plus nécessaire de se spécialiser afin de trouver une niche économique viable, mais de toute évidence la qualité permet de rester généralement compétitif.

 

M. Lagarde, carrossier M. Afonso, boulanger M. Gaël Gorse, patissier - chocolatier M. Jaubert, chef d'entreprise
Mlle Salomé Kranfouli, apprentie en peinture M. Christophe Charles, graphiste Mlle Gaelle Lachaize, apprentie bouchère M. Trémouille, fabricant d'objets divers en bois
Mme Valérie Da Costa, fleuriste Mme Laure Chabanier, apprentie en ferronerie - métallerie M. Pister et M. Labau, prothésistes dentaires M. Barret, boucher

 

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